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Déménagement FLOP des professions

La quatrième dimension notariale

Je ne voulais vraiment pas m’acharner sur les notaires… non, vraiment pas ! Mais… là… on franchit un autre seuil, on entre… dans la quatrième dimension !

Contexte : Nous nous sommes mariés à Las Vegas en 1999, nous sommes rentrés en France quelque temps, puis nous avons émigré dans un autre pays (toujours en 1999) où nous avons eu notre enfant et régularisé tout cela avec le service des Français à l’étranger (on a un livret de famille, publication aux bans pour le mariage, la totale). On rentre en France en 2008, on achète une maison sous le régime de la communauté française.

Et maintenant : On revend cette maison en 2021, et là… la notaire de nos acquéreurs nous place sous le régime matrimonial de notre ancien pays de résidence !!! Pourquoi ? On ne s’est pas marié là-bas, on a un livret de famille, notre mariage aux US est passé aux bans en France, on a acheté la maison sous le régime de la communauté française, nos comptes en banque, assurances, toute notre vie sociale et administrative est sous le régime de la communauté française… mais pour elle (et vraiment que pour elle, parce que NOTRE notaire n’a pas du tout relevé, ni celui de nos vendeurs sur l’autre transaction) on dépend d’un régime matrimonial d’un pays, où, encore une fois, on ne sait jamais marié.

On a bien essayé de lui expliquer, mais… c’est une notaire, elle sait mieux que tout le monde… alors c’est resté dans le contrat de vente… Pas grave, on est les vendeurs dans cette transaction, mais si on avait été acheteurs… le bordel au niveau de la propriété et de la transmission au décès de l’un de nous deux ! Punaise, j’imagine la succession dans son cabinet : « mais, votre enfant est né au Danemark, donc il est de nationalité japonaise suite à son séjour de 6 mois en Chine, et comme vous étiez marié aux US, votre succession dépend des droits de l’Antarctique… signez en bas, ne touchez rien et versez-moi un million ou je vous mets sous séquestre au Laos. »

Allez, je ne vous laisse pas là, une autre anecdote. Même notaire. Les acheteurs hésitaient sur une signature de l’acte final le 29 ou le 30 mars. Puis, pour des raisons à eux, ils ont préféré anticiper et signer le16 mars. Sauf que leur notaire s’y oppose ! « Ben, non parce que vous comprenez, si vous signez le 16 pour prise de possession le 26, il faudrait que je mette l’argent sous séquestre ». Oui, c’est exact, et… C’EST TON PUTAIN DE JOB !!! Sérieux, au prix où ils vous payent, vous ne voulez pas accommoder leur date parce qu’il y a un papier en plus à signer et une responsabilité notariale à assumer ?

C’est un peu comme commander un pain de campagne à son boulanger pour s’entendre dire : « ha ben non, il faudrait que je pétrisse la pâte, j’ai pas envie là. Mais prenez une tarte à la crème, elles sont toutes prêtes et c’est pareil. »

Je tiens sincèrement à m’excuser auprès des notaires qui font leur boulot correctement (parce que j’imagine qu’il doit y en avoir). Mais dans le contexte de ce blog, de ma propre expérience, et avec 3 notaires différents, de 2 régions différentes et 3 villes différentes… la moyenne est juste catastrophique.

Bilan net des opérations de l’indicateur LTFF pour « Notaire »

  • Compréhension du droit matrimonial = -10%
  • Habilité à comprendre des explications simples et étayées = -10%
  • Volonté à faire son travail = -10%

Retrouvez le score LTFF global ici.

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